Pourquoi est-il si important de trouver un·e psy safe quand on est LGBTQIA+ ?
Trouver un·e thérapeute est une étape importante, mais pour les personnes LGBTQIA+, cela peut être encore plus délicat. Trop souvent, les espaces de soin manquent de compréhension, de respect ou de sensibilisation. C’est là qu’intervient la notion d’espace safe (safe place) : un cadre thérapeutique où l’on peut se sentir pleinement soi, sans peur du jugement, des maladresses ou des discriminations.
Sommaire :
1. Qu’est-ce qu’un espace safe ?
2. Être accompagné·e sans devoir tout expliquer
3. Se sentir pleinement compris·e
4. Quand la thérapie peut devenir un lieu de blessures
5. Addictions et communauté LGBTQIA+
6. Santé mentale et vulnérabilités spécifiques
1. Qu’est-ce qu’un espace safe ?
Un espace safe n’est pas forcément parfait, mais il est attentif à ne pas reproduire les violences du monde extérieur.
2. Être accompagné·e sans devoir tout expliquer
Je n’ai pas envie d’éduquer mon psy !
Beaucoup de personnes LGBTQIA+ témoignent du fait qu’elles se retrouvent, en thérapie, à devoir expliquer leurs réalités de vie, comme si elles devenaient pédagogues au lieu d’être accompagnées. Or, l’espace thérapeutique doit être un lieu où l’on se sent soutenu·e, pas un lieu où l’on doit encore « se justifier » ou corriger les maladresses d’un·e professionnel·le.
3. Se sentir pleinement compris·e
La compréhension, ce n’est pas seulement écouter, c’est reconnaître l’autre dans ce qu’il est.
4. Quand la thérapie peut devenir un lieu de blessures
Une écoute insensible peut raviver les blessures au lieu de les apaiser.
Les discriminations systémiques, le sentiment d’être «bizarre», «différent·e», «incompris·e», peuvent parfois se rejouer dans l’espace thérapeutique si le/la professionnel·le n’est pas sensibilisé·e. Cela peut renforcer la méfiance, le mal-être et parfois même le désespoir. À l’inverse, un espace safe permet de réparer ce lien, de restaurer confiance et estime de soi.
5. Addictions et communauté LGBTQIA+
Quand la société stigmatise, les addictions deviennent parfois une échappatoire.
Les statistiques montrent que les personnes LGBTQIA+ sont plus exposées aux consommations à risque et aux addictions, qu’il s’agisse d’alcool, de drogues ou de comportements compulsifs. Ces réalités sont liées à des vécus spécifiques : discriminations, rejet, isolement, charge mentale. C’est pour cela que je me spécialise dans l’accompagnement en addictologie, avec une approche inclusive et sensible à ces enjeux. Parce que les addictions ne se comprennent pas hors du contexte social et identitaire de chaque personne.
6. Santé mentale et vulnérabilités spécifiques
Reconnaître ces vulnérabilités, c’est offrir un espace où l’on peut enfin se sentir compris·e et soutenu·e.
Les personnes LGBTQIA+ rencontrent plus fréquemment des problèmes de santé mentale que la population générale, en lien avec la stigmatisation, les discriminations et une précarité souvent plus élevée. Ces facteurs augmentent notamment le risque de stress, d’anxiété et de dépression. Une étude britannique de 2018 relayée par Sidaction montre que plus de la moitié des personnes LGBTQIA+ ont vécu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois, et 61 % ont été sujettes à l’anxiété. On observe également une fréquence plus élevée d’automutilation, de troubles liés à la consommation de substances et, malheureusement, de suicides. Il n’y a pas de fatalité : chaque parcours est unique, et l’accompagnement thérapeutique inclusif et bienveillant peut aider à préserver et restaurer la santé mentale.
Conclusion
Trouver un·e psy ou thérapeute safe quand on est LGBTQIA+, ce n’est pas un luxe : c’est une condition essentielle pour pouvoir se déposer, se réparer et s’explorer en toute confiance. Mon engagement est de proposer cet espace, à Lyon et en visio, afin que chacun·e puisse être accueilli·e dans sa singularité et avancer vers plus de liberté intérieure.
